Tuesday, March 12, 2013

Have Fun Destroying Web Pages with Font Bomb !

http://mashable.com/2012/08/05/font-bomb/

Have-fun-destroying-web-pages-with-font-bomb-a708fa4e5e

The next time an annoying commentator leaves a poorly-worded response on your blog, or tweets something offensive at you, don't get mad. Just use Font Bomb.

Developer Philippe-Antoine Lehoux created the browser plug-in, which uses a combination of HTML 5, CSS and Javascript to blast away on-screen text. The digital dynamos go off after three seconds, but worry not — the destruction isn't permanent. Refresh your page to undo any ill effects.

To install the plug-in, visit the Font Bomb homepage, and drag the corresponding link to your bookmarks bar.

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http://fontbomb.ilex.ca/


Click anywhere on this page to plant bombs. To blow up other websites, drag and drop this link fontBomb to your favorites bar.


An experiment by Philippe-Antoine Lehoux. Follow me on @plehoux

Hymne à la Beauté

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté? ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore;
Tu répands des parfums comme un soir orageux;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit: Bénissons ce flambeau!
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté! monstre énorme, effrayant, ingénu!
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu?

De Satan ou de Dieu, qu'importe? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, — fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine! —
L'univers moins hideux et les instants moins lourds?

Charles Baudelaire


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